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Forum d'archives de la ville du Puy du jeu Les Royaumes Renaissants
 
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 Non loin de l'Eglise... Un départ...

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kamharley
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kamharley


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MessageSujet: Non loin de l'Eglise... Un départ...   Non loin de l'Eglise... Un départ... Icon_minitimeMar 9 Oct - 22:48

Altahire a écrit:
Non loin de l'Eglise... Un départ... 67442309245ac02a69eca9Le dos appuyé contre l’un des murs de l’église ou la cathédrale, enfin qu’importe le nom, Altahire avait trouvé refuge. Partiellement dissimulé, il respirait difficilement. Ses yeux noirs regardaient au loin, quelque chose que lui seul pouvait voir.
Devant lui se déroulait sa vie…

Sa prime enfance, dans les rues d’une ville dont il n’avait aucun souvenir du nom. L’arrivée de l’homme a la bure, le Maître, il n’avait pas dix ans. L’inconnu l’avait emmené, nettoyé et nourrit.
Le long apprentissage commençait, comment tuer et haïr. Sur la question Maelchon de Pridieu en connaissait un rayon, il était son mentor, son maître… son père ?
A quatorze ans, son premier assassinat, l’homme mourut dans son lit à côté de sa femme, elle ne se réveilla qu’au matin. Il ricana.
Six ans ont alors passé, six ans à fauché des vies comme le paysans fauche ses blés. Six ans à haïr en permanence, à voir couler le sang… à vivre dans l’obscurité, la pénombre… la mort !
La « mort » du maître lui fit quitter le Clan de la Main Noire, il arriva à Gien.
Gien… Karyka… Elle lui avait appris que la haine avait son pendant, que certain, elle en fait, méritaient que l’on s’arrête et les écoute.
Mais elle disparut, fauché par son métier… elle était herboriste et un peu sorcière aussi.
La mort dans l’âme ce fut vers Béziers que l’assassin se tourna. Il y trouverait la mort, sans aucun doute…
Mais ce fut un lieutenant aux yeux vert qu’il rencontra, l’amour pas la mort. Elle réchauffa son âme et émerveilla son cœur. Il ne devait plus la quitter.
Il y rencontra aussi la douce Og Nighean, sa « petite sœur », elle le marqua et jamais il ne put l’oublier.

Cette dernière année, il rencontra des gens merveilleux : Séliane la délicieuse gitane de Carcassonne, à jamais sa sœur de sang.
Kam et Oidche, des amis sincères, il était là près d’eux et pourtant si loin, il aurait aimé les embrasser pour l’occasion.
Le seul soldat du Languedoc qu’il est respecté Hafgan de Lodève, il n’eut pas le temps de mieux le connaître.
Mieux connaître… il y avait aussi Nefetary et Death dans ce cas… Death…
Et Adielle… tueuse du Clan… un soir… un bal… une brève passion…un souvenir impérissable.

Un sourire ornait son visage malgré la douleur. Sa main était crispée sur sa poitrine, il toussa et cracha à nouveau son sang, lentement il envahissait ses poumons.
Il se leva et regarda le mur, un sourire carnassier se dessina sur son visage. Ce mur était triste et lui, avait de la couleur à disposition.

Sa main droite travailla entre deux toux, la « peinture » arrivait directement sur le « pinceau ». Lorsque ce fut fait, il sortit un parchemin et se réinstalla. Il prit une plume sur le sol, cela ferait l’affaire.
Haschischin posa se coucha et posa sa tête sur la cuisse de son maître, il faillit le pousser, pas facile pour écrire. Mais sa main resta en suspend au-dessus de l’animal, il sourit et une larme coula le long d’une joue. Il flatta l’encolure de son compagnon :


Mon fidèle ami…

Il écrivit ensuite quelques mots, pas grand-chose :

Citation :
Haschischin et Sombre présage pour toi Mo Cridhe…
Kam ma dague, sise à ma droite, qu’elle te défende toi, ainsi que les tiens…
Trouvez Enimia, remettez lui mon pendentif… (Gravé sur le bois, un balai et une dague emmêlé)
Mon autre dague, pour Death… une amie sincère, vous la trouverez en taverne…
Oidche… mes vœux les plus sincères… et cet anneau…
Séliane

Une violente douleur lui fit lâcher vélin et plume, un gargouillis s’échappa de sa gorge alors que le sang tentait de s’échapper. Il saisit un vieux tissu roulé en boule, le serra contre lui.
Le loup, s’étant redressé, pleurait à ses côtés.
L’air n’entrait plus, seul le sang sortait. L’assassin regarda le loup et sourit…

Un long hurlement sortit de la gorge d’Haschischin, il annonçait ainsi à tous…

La mort de son compagnon…

Sur le mur en lettre de sang :


Citation :
JE VOUS AIME…
JE VOUS HAIS…
deathmetal a écrit:
Ses pas étaient lents, son cœur lourd. En ce dirigeant vers l'église, Death savait ce qu'elle allait y trouver. Elle voulait le voir une dernière fois, lui dire un dernier "au revoir".
Arrivée près de l'église, elle a vu son corps, contre le mur. Haschischin, son gros loup noir, était à ses côtés.
Elle est restée en retrait. Avait-elle le droit d'être là, alors que tant de personnes le connaissaient depuis bien plus longtemps qu'elle ?
Quelques jours. Ils n'avaient eu que quelques jours pour se connaître. Elle l'avait tout de suite apprécié, son humour noir, son détachement. Il avait su voir en elle ce qu'elle dissimule habituellement si bien. Il la faisait rire.
Et jusqu'au bout, à la taverne, elle avait sourit, elle avait ri avec lui, alors que son cœur saignait. Ce n'est que lorsqu'il les avait quittées que les larmes ont roulé sur ses joues. Il ne voulait ni pitié ni tristesse.

Death regarda à droite, à gauche. Personne. Elle s'approcha d'Altahire, lentement. Son visage semblait enfin serein. Elle a regardé le loup, méfiante. Mais Haschischin n'a pas bougé, la laissant approcher le corps de son maître. Elle a caressé du bout des doigts son visage. Elle a souri :

N'oublie pas Alta, réserve moi une place confortable sur la Lune, je m'occupe du cidre d'abbaye. A bientôt

Pas de pitié ni de tristesse. Un mot était déposé à côté de lui. Elle ne l'a pas lu, elle ne s'en sentait pas le droit. Elle a doucement flatté l'encolure du loup, et s'est éloignée rapidement. Elle ne l'oubliera pas, il continuera à vivre dans l'esprit des gens qui l'ont aimé… et dans l'esprit des gens qui l'ont détesté.
Lorsqu'elle se fut suffisamment éloignée, elle a laissé libre court à son chagrin.


Altahire, ça a été un honneur pour moi de te rencontrer
rosetendre a écrit:
Le hurlement de haschischin, présage qu’un drame se déroulait tout près, mais si loin d’elle, raisonnait à ses tympans. La vue du sang qui maculait, le parvis de l’église acheva de la glacé. Un sentiment de panique pris naissance au creux de son ventre alors qu’elle courait guider par les pleurs et hurlement du loup. Elle entrevit à peine une femme qui s’éloignait quand elle le vit…lui. Il était là, auprès du loup noir, fidèle compagnon, adossé au mur le regard figé sur le néant.

Rose était là, debout devant la scène funeste, les bras ballants de chaque coté de son corps. De grosses larmes coulaient sur ses joues, dessinant des sillons sur son visage pâle. Imperceptiblement, elle secouait la tête les y eux fixé sur l’homme qu’elle aimait. Ses lèvres remuaient à peine, répétant son refus de perdre son amour.


Non… mo aignel .. Reviens… ne me laisse pas … tha goal aga mort mo aingel oidch gù brath … gù brath … non… tu peux pas partir ……

NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!!!!!!!!!! MO AINGEL REVIENS !!!!!!!!!!


Elle s’était jetée contre lui, le martelant de ses points, lui hurlant de revenir. De ne pas la laisser. Il lui avait promis … il avait promis de ne jamais la quitter … il ne pouvait pas mourir. Un profond désespoir c’était emparé de l’ex lieutenante, un grand vide, douloureux avait pris place dans son cœur, dans son âme. Avec lui, il avait emporté une partie d’elle-même. Plus jamais elle ne serait celle qu’elle avait été par lui et pour lui. À quoi bon vivre sans lui, sans ses baisers, sans ses caresses, sans son amour, sa passion….

Péniblement elle le souleva et se glissa derrière lui. Adossé au mur ou il avait inscrit quelque mot a l’aide de son sang, elle l’attira à elle, retenant son corps inerte contre son cœur. La tête de l’assassin roula sur le côté, laissant échapper un dernier filet de sang qui coula, encore chaud sur les mains de Rose qui s’étaient nouées autour de sa poitrine. Le corps secoué de violant sanglot, elle nicha son visage dans le cou de son ange et resta là… tout ce qu’elle voulait c’était le rejoindre … retrouver l’homme qui avait conquis son cœur, l’avait enflammé, et consumer au fil de leur passion qui fut des plus dévorantes. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça!!!!!!!!!!

Foule de souvenir affluèrent, défilant devant les paupières clause de la jeune femme… ils étaient à l’auberge de la belle étoile a Béziers, sa main qui effleurait la sienne alors qu’il montait a l’étage … leur regard qui c’était croisé …se sentiment qui était né… histoire d’amour impossible qui pourtant avait été, entre une lieutenante et un assassin. Elle le revit au sol alors qu’elle tenait la dague contre sa gorge et qu’il la suppliait de mettre fin à sa vie … le baiser qui avait suivi la prenant au dépourvue, embrasant son cœur le liant à lui pour l’éternité. Tan d’aventure, tan d’épreuve ils avaient traversé durant la dernière année. Une année merveilleuse, une année remplie d’amour, de passion, de peine et surtout de la joie d’être a ses côtés…Elle revoyait tous les moments tendres, chauds, sensuels, les nuits à s’aimer à se caresser. Tout ça était maintenant du passé tout allait ce terminée. Rose étouffa un sanglot. Entourant le corps sans vie de son amant, son ami, son amour. Une immense douleur lui tiraillait les entrailles.

Haschischin c’était approché pleurant doucement la mort de son maître, rose sentit la chaleur réconfortante de la fourrure de l’animal quand il vint se couché en travers de leurs cuisses. Ses yeux se posèrent sur un bout de parchemin qui était resté la sur le sol… mais elle ne se sentit pas la force de le ramasser. Elle préférait rester là et attendre que la mort vienne la délivrer de cette souffrance qui la rongeait de l’intérieur


Tha gol aga ort mo aingel oidhche gù brath… Je t’aime mon ange de la nuit… à jamais.
Hafgan a écrit:
Hafgan avait ressenti le besoin de rejoindre sa bonne amie Rose au Puy. Il savait,en guise de présentiment, que quelque chose de grave allait survenir. Apprenant le départ de son ex-lieutenante pour le Languedoc, il avait rapidement entrepris de la rejoindre; son instinct lui disait qu'elle aurait besoin de lui d'une quelconque façon. Il était presque arrivé lorsqu'il entendu un hurlement famillier, celui d'un loup. Il avait été habitué de les cotoyer car Rose et son homme, Altahire, en possèdait deux qui l'avaient déjà aidé à secourir la jeune Heliane auparavant. Mais le cris était différent de tout ce qu'il avait déjà entendu. Il en émana l'alerte, la détresse et, finalement, la tristesse. Instinctivement, Hafgan se dirigea vers la provenance du cris. Arrivé près des lieux, il entendit une voix qu'il connaissait bien, celle de Rose. Celle-ci pleurait, criait, rageait. Rapidement il arriva près d'elle et compris son désarroi. Altahire, homme qu'il respectait malgré leur différence de carrière, un ami qu'il n'avait malheureusement pas asser connu, le bien-aimé de sa chère amie... Il gisait sur le sol, le sang encore chaud et liquide s'échappant de son corps innerte. Le tenant serré, le regard en transe; Rose semblait sous le choc. Elle ne semblait même pas l'avoir vu arrivé. Hafgan s'approcha et s'accroupit auprès de son amie et du défunt. Posant une main sur la poitrine de l'assassin en signe de respect et de receuillement, il plaça son autre main sur le côté du visage de Rose pour lui signifié sa présence. Il esperait tant pouvoir la réconforter...

Rose... C'est moi, Hafgan... Je suis si désolé pour toi... Sache que je compatie, mais je ne peux supporter te voir dans cet état. Je suis conscient de ta peine, comprend le. Mais je ne crois pas que ton bien aimé, avec tout l'amour qu'il te portait, aurait plus que moi été capable de te voir aussi acharnée sur la vie. Viens, allons marcher, allons pleurer ensemble, je te promet de ne pas te laisser seule... Viens...

Prennant Rose dans ses bras et la serrant de toute ses force, il la força tranquilement à se lever, ne desserant en aucun moment son étreinte. Rose leva les yeux et croisa du regard ceux d'Hafgan. Elle fondit en larme... Hafgan la serra encore plus fort. Puis lentement, ils se mirent à marcher ensemble...
Polstephie a écrit:
Pol en sortant de l'église chercha du regard l'ancienne vice-chambellan... Elle l'aperçut quittant un recoin sombre en compagnie d'un homme... Ils étaient suivis d'un chien au pelage blanc.

Et dans l'ombre, un mouvement attira son attention... En s'approchant doucement, elle vit une masse inerte au sol... Elle comprit que c'était là un corps... Elle courut alors pour voir de quoi il retournait, peut-être était-ce une personne qui s'était sentie mal et qui avait besoin de secours !

Pol s'approcha donc puis retint un cri en portant vivement ses mains à a bouche... Devant elle le corps d'un homme et du sang, sur le mur, sur ses vêtements... et tout autour comme une corole... Une flaque pourpre entourait le corps d'un halo sombre... Et un chien immense, encore plus sombre que la nuit, était aux côtés de l'homme... Il fixait les yeux noisette de la jeune femme... Deux yeux jaunes...

Pol déglutit lentement comprenant qu'il s'agissait d'un loup... quand elle avisa un parchemin recouvert de gribouillis... Elle l'aurait volontiers ramassé et se serait bien occupé du corps si le loup ne la fixait pas ainsi... Tétanisée, elle se contentait de plonger les deux ambres de son regard dans les yeux du loup, n'arrivant pas à s'en détacher... comme aimantée malgré elle par les deux perles d'or pur...
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kamharley
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MessageSujet: Re: Non loin de l'Eglise... Un départ...   Non loin de l'Eglise... Un départ... Icon_minitimeMar 9 Oct - 22:49

kamharley a écrit:
Le médecin rayonnait de bonheur, saluant les nombreux invités, quand la plainte du loup s'était élevée, surpassant la rumeur. Le visage de Kam s'était alors décomposé progressivement, comme au ralenti. Où était l'assassin? Il ne l'avait pas encore revu depuis son entrée dans l'Eglise... Pourquoi le loup hurlait ainsi? Les questions se bousculaient dans l'esprit du marié, mais il se refusait à y apporter les réponses, qu'il connaissait pourtant plus ou moins inconsciemment.

Il progressait dans la foule pour essayer de rejoindre le lieu d'où la plainte déchirante s'était élevée. Il longea les murs de l'édifice puissant qui venait d'abriter la cérémonie, déboula derrière un contrefort et tomba brusquement sur Rose, soutenue par Hafgan. Leur attitude ne laissait guère de doute, mais Kamharley voulait encore y croire, et ne pouvait accepter l'inévitable. N'était il pas médecin après tout? N'avait il pas ramené des gars de plus loin que ça à Carcassonne? Le compagnon de Séliane? Il avança encore et aperçu enfin derrière Rose, l'assassin à terre.

Etait il mort? Question stupide. Déconfit, le médecin tomba à genoux aux côtés d'Altahire. Leurs moments ensembles défilaient. Leur rencontre dans la foret, alors que Rose était aux mains d'un psychopathe. La traque puis la libération. Altahire, cet homme secret et mystérieux. Son armure de cuir cloutée, ses dagues mortelles, son sourire carnassier, son regard prédateur. Et son langage inconnu, venu de par delà la mer, à la fois triste et chantant. Tout était fascinant chez cet homme, et Kamharley n'avait jamais été le même depuis leur rencontre. Le redoutable assassin, combattant hors pair, capable d'abnégation, bravant la mort tant de fois, et pourtant capable de donner un amour fou, et une amitié à toute épreuve. Il était parmi les amis les plus proches de Kam, plus qu'un ami, presque un frère. Malgré la différence colossale qui les séparait, malgré ce côté sombre et mauvais de l'assassin, malgré son passé, le médecin avait toujours tenu Altahire en très haute estime. Ce dernier avait tenu jusqu'à leur mariage... quelles souffrances avait il enduré encore pour tenir jusque là?

Kam avait perdu un être inestimable, et il l'avait laissé partir sans rien faire, alors qu'il le savait mal en point. Il secouait la tête, rongé par les remords.
Mais pourquoi? Pourquoi? J'aurai dû essayer de le sauver!!! Je devais essayer! Pour Rose !! Quel bon à rien je suis...

Il savait parfaitement qu'il n'y avait rien à faire pour l'assassin, et que ce dernier n'aurait pas voulu se montrer si vulnérable. Mais c'était plus fort que lui, Kam se haïssait de l'avoir laissé partir.

Son regard se détourna vers le petit texte laissé par Feu Altahire... Les caractères rouges sombres ne laissaient guère de doute quand à la nature de l'encre... Le parcourant rapidement des yeux, son souffle s'arrêta quand ses yeux se posèrent sur la partie le concernant. Sa dague... Altahire lui laissait sa dague... Quel cadeau plus précieux et plus significatif aurait il pu lui faire? Cette lame lourde de sens, transpirait d'estime et d'amitié. Il reposa le parchemin là où il l'avait pris.

Le médecin s'empara de l'arme religieusement, la tenant sur la paume de ses deux mains, il s'inclina vers l'assassin, lui présentant l'arme, tel un vassal à son seigneur.


Latha math Altahire... C'est ici que nos routes se séparent on dirait.

Il jeta un coup d'oeil à la dague et reprit.

Enfin, pas complètement... en me laissant ta lame, c'est comme si tu restais à mes côtés désormais. Et puis, j'ai tellement changé à ton contact, j'ai tellement appris. Il restera toujours dans ma manière de vivre une part d'Altahire, c'est certain!

Sa voix se fit plus fort

Ecoute mon frère, sur cette lame qui fut tienne, je jure de ne jamais oublier nos grands moments, et de toujours défendre la mémoire du plus grand assassin que j'ai jamais connu, ainsi que ceux qu'il aimait. Jamais je ne laisserai ta fleur dans le besoin ou dans la vulnérabilité. Elle trouvera toujours en moi un soutient indéfectible. Que je sois jeté en enfer si je rompt ce serment.

Il finit d'une voix plus sereine.

Tiaraidh an dràsda mo Caraid, mo Bràthair, Tapadh leat! Tu vois, je commence à parler ta langue...

Il soupira, lui jeta un dernier regard et se détourna lentement, pour aller rejoindre Rose et Hafgan, pour essayer silencieusement de porter une part du fardeau qui écrasait Rose.

Entièrement perdu dans ses pensées, dans ses souvenirs, il vit passer son amie Pols, aux cheveux de feu, mais ne percuta pas. Déjà elle avait rejoint le loup, dans son dos, sans que l'évènement n'atteigne sa conscience et cette apparition alla se perdre dans les méandres obscurs de son esprit.
Haschischin a écrit:
Le maître gisait à ses côtés, a Cridhe était partie avec un mâle. Il avait hésité à l’égorger sur place. Mais, la femelle du Maître le connaissait et l’aimait.

Ils sont partis tous les deux… ma femelle… mon maître…
Mon maître…
Mais qui est cette nouvelle femelle, je l’ai jamais vu. La peur… s’insinue, petite femelle…
L’ami du maître… que fait-il ? Je mords, non… non… le maître l’aimait !
Et toi… la femelle ? Tu veux quoi ?

Il renifla, gémit un peu et se recoucha sur la cuisse de son maître. Ne quittant pas la nouvelle, suivant ses faits et gestes…
Polstephie a écrit:
Et ces yeux jaunes qui ne la lâchaient pas... Elle ne savait que faire... Une goutte de sueur perla sur son front et roula le long de l'arrête de son nez pour filer ensuite vers la commissure de ses lèvres et enfin terminer sa course dans son cou...

Pourtant elle ne pouvait laisser ainsi le corps de cet homme... Elle lutta intérieurement un long moment, puis Pol murmura :


N'aie pas peur... S'il est ton maître je ne lui veux aucun mal... Juste lui offrir un lit décent...

Laisse moi approcher...


Le ton légèrement suppliant, elle déglutit difficilement puis pris son courage à deux mains et fit un pas, lentement, vers le loup et le corps... Elle voulait juste prendre le parchemin...

Elle vit alors les inscriptions sur le mur...


Citation :
JE VOUS AIME…
JE VOUS HAIS…

Mais qui était cet homme ? Visiblement un individu qui avait souffert... Le sang renvoya un instant Pol une vingtaine d'années en arrière... Elle ferma les yeux, souffla un coup puis, toujours avec des gestes lents, elle approcha, observant les réactions du loup sombre...
Haschischin a écrit:
Il la suivait des yeux, au début, ces cros s'étaient légèrement découverts. Mais elle avait parlé et sa voix le fit redresser la tête.

Le maître ne lui aurait pas fait de mal. Petite, fragile, non pas de mal.

Il avait alors reposé sa tête et gémit un peu, il la regardait toujours, mais ses yeux semblaient moins... avides de la croquer.

Un grognement se fit entendre, non plus un râle, une plainte. Le loup se redressa et lecha le visqage de son maître :

T'aimes pas, je sais ! Réveilles toi ! Repousses-moi !
Il regarda la femelle.
Prends ! Je ne te goûterais pas ! Mais le Maître est plus là... tu sais... parti !
Polstephie a écrit:
Observant toujours la réaction du loup, Pol s'approcha plus encore. Elle posa sa main sur le parchemin et le prit, le portant lentement à ses yeux. Elle le lut rapidement et compris alors. Elle regarda l'homme ainsi alangui dans un sommeil éternel maintenant et posa sa main sur ses yeux, doucement, et termina de lui fermer les yeux. Ce geste était empreint de douleur... Non elle ne le connaissait pas, mais ce mouvement lui rappelait un souvenir enfoui en son âme, un jour maudit... Alors qu'elle esquissait ce geste un léger rayonnement de l'astre fit flamboyer un instant le reflet de cuivre de ses cheveux... apportant à la scène un nouvel éclairage... Quiconque aurait été là se serait arrêté devant le tableau ainsi formé. Un loup regardait une jeune femme poser sa main doucement sur les yeux d'un homme allongé, l'auréole rouge autour de lui rappelant les tons chauds de sa chevelure à elle...

La Cancelièra plia ensuite lentement le parchemin et le mit délicatement dans sa poche. Elle regarda le loup et lui murmura désolée :


C'est fini... Il repose éternellement maintenant...

Un instant elle eut l'impression qu'il la comprenait. Les deux perles d'or pur ne la quittaient pas et semblaient partager la peine et la douleur de la jeune femme, même si, à l'évidence, l'objet n'en était pas le même.


Avisant un paysan de sa connaissance du temps où elle était Ponote, Pol lui fit signe... Elle discuta un moment avec lui et ils convinrent de retirer le corps avec discrétion. La jeune femme ne savait pas pourquoi, mais elle avait un peu l'impression que c'est ce que l'homme aurait voulu... Disparaître... Elle expliqua à mots doux ce qu'elle allait faire de son maître au loup... quoiqu'elle avait l'étrange sentiment qu'ils étaient liés plus profondément encore que ce qu'il pouvait paraître... Pendant ce temps, le paysan était allé chercher un drap dans la maison de Pol... Elle lui avait remis sa clef.

Quand le paysan revint, Pol étala le drap à terre et se fit aider du paysan pour y déposer le corps. A son grand étonnement, le loup ténébreux les laissa s'occuper de l'homme. Ils déposèrent le corps chez Pol, sur la table de la pièce principale, le drap retenant le sang ayant fait son office, aucune trace n'était plus visible.

C'est ainsi que le corps du dénommé Altahire disparut aux yeux de tous, de façon inexpliquée, Pol ayant demandé au paysan de ne jamais souffler mot de cette histoire...
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kamharley
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MessageSujet: Re: Non loin de l'Eglise... Un départ...   Non loin de l'Eglise... Un départ... Icon_minitimeMar 9 Oct - 22:49

rosetendre a écrit:
Depuis combien de temps elle était là serrant Altahire contre elle le regard perdu dans le néant ? Quelque minute, quelques heures ou quelque jour… Le temps semblait avoir suspendu sa course, la plongea dans un état léthargique. Son regard emprunt de toute la souffrance du monde regardait le néant. Elle ne vit pas approcher Hafgan quand il s’accroupit à ses côtés. Elle releva la tête quand une main chaude vint se poser sur sa joue. Elle voulut lui parler, mais aucun son ne sortait de sa gorge nouée par son désespoir.

Elle se laissa l’arracher à l’étreinte mortuaire avec l’impression atroce de perdre le peu qu’il lui restait de cet amour maintenant perdu. S’accrochant à Hafgan comme une naufrager se serrait accroché a une bouée. Elle fondit en larmes, elle sentit les bras de son ami se resserrer autour d’elle prenant la relève de ses jambes qui semblait avoir perdu tout tonus, toute vie. Doucement ils s’étaient éloignés de la dépouille d’Altahire et avait marché un peu. Elle lui était reconnaissante d’être là pour elle. Au bout d’un moment, une fois la crise de larmes passées Rose leva son regard suppliant, encore mouillé de larme vers son ami.

Hafgan … on ne peut laisser son corps là… il faut lui offrir un meilleur endroit pour son repos …Je veux qu’il repose près de la cascade à Lodève… notre cascade…. Viens retournons a ses cotés… j’ai besoin de lui dire au revoir… et il y a Haschischin

Prenant sa main serrée dans la sienne, elle l’entraîna sans attendre sa réponse revenant sur leur pas. Elle se figea soudainement, le regard incrédule fixé sur le mur vide où aurait dû se trouver Altahire. Lâchant la main de son ami, elle courut vers l’arrière de l’église cherchant frénétiquement la dépouille de son aimé.

Nonnnnnn ALTAHIRE !!!!!!!!! …… OÙ EST-IL ??? HASCHISCHIN MON GROS REVIENT….. NONNNNNje ne lui ai pas dit au revoir ……..

Elle tourna son regard affolé vers Hafgan et s’effondra à l’ endroit même ou le corps était peu de temps auparavant …. Elle chercha des yeux le bout de parchemin, mais rien …tout avaient disparut… comment était ce possible … où était-il passé… Elle posa la main sur l’inscription sanglante et continua à appeler le loup d’une voix faible désespérée…
Haschischin a écrit:
Une voix, sa voix ! Il lui avait dit de veiller sur elle, de rester près d’elle. Il aurait voulu suivre cette femme qui emmenait son ami, mais ses ordres étaient sans appels et il aimait cette femelle. Alors il avait fait demi-tour et avait tourné dans les parages, mais, il avait perdu la femelle du Maître, elle reviendrait.

Et elle était revenue, il courut vers elle en grognant de joie. Arrivé à ses côtés, il frotta sa tête contre elle et lécha sa main. Il s’assit et la regarda :

Il est parti, une femelle l’a emmené. Il sera toujours ton mâle et toi sa femelle, ce n’est pas ça qui changer a les choses.
On s’en va ? J’aime pas ici et ça put, tous ces deux jambes puent le mensonge et le dédain.

Il attrapa sa main entre ses crocs et la tira, pour l’éloigner.

Dans le ciel, un oiseau noir fondit sur le couple humain et animal :

Moooooo Criiiiiiide…

Il se posa sur l’épaule de Rose, l’assassin était toujours auprès d’elle…
Hafgan a écrit:
Rose semblait tranquillement se calmer et reprendre ses esprits. Hafgan faisait de son mieu, ne sachant trop comment réagir. Il ne pouvait que lui offrir son soutient et lui faire sentir qu'elle n'est pas encore tout à fait seul au monde, qu'il était là pour elle, comme toujours. Soudain Rose s'arrêta net ! Son corps, lui rappela-t-elle, ils ne pouvaient pas le laisser là ! Mais oui, dans l'énervement et l'inconfort des événements, Hafgan avait été jusqu'à oublier qu'il fallait prendre soin de la dépouille ! Quel idiot il faisait ! Sans attendre, Rose courrut en direction du corps. Hafgan, sonné, la suivit aussitôt ! En chemin, ils croisèrent un ami, Kam qui prit lui aussi conscience de ce qui se passait. Arrivée sur les lieux, Rose fondit de nouveau en larmes. Le corps avait disparut, quelqu'un l'avait sans doute retrouvé et amené pour s'en occupé convenablement. À l'alarme des cris de Rose, le sombre loup revint... Mais oui, il avait aussi oublié le loups ! Quelle andouille ! Mais qu'importe, il n'y pouvait rien la situation avait causé son égarement. S'approchant de Rose, le loups prit sa main en signe d'affection. Désemparée, Rose cherchait toujours le corps d'Altahire des yeux. Hafgan se tourna vers le medecin

Kam, tu sais ce qui s'est passé, ou est le corps?

Sans savoir quoi faire d'autre, Hafgan pris de nouveau son amie dans ses bras. Ce ne fut pas sans essuyer quelques grognement du loups.
rosetendre a écrit:
En larmes, elle entoura l’encolure du loup et le serra désespérément. il faisait parti de lui … en l’animal elle retrouvais un peu de sa chaleur, un tout petit peu de lui. enfouissant son nez dans la fourure du loup elle pleura tout son saoul.

Mo reamhar tha thu a null !!!! il est parti … air sgàth , air falbh … il ne reviendra jamais….. cuidich mi mo reamhar, tha sin goirt …

Comme en réponse a ses lamentations le loup se colla doucement a sa main et la lécha. Elle savait que Haschischin était bien plus qu’un simple animal, qu’il partageait sa peine à un point qu'elle eu l'impression que son esprit ne faisait plus qu'un avec celui de l'animal. C’est au moment où doucement les crocs se refermaient sur sa main pour l’entraîner, elle ne savait où, mais ça n’avait aucune importance, qu’elle l’entendit….

Moooooo Criiiiiide…

Le cœur de la jeune femme se serra en entendant ses mots tendres qu’elle avait si souvent entendus durant cette dernière année. Mo Cride .. Mon cœur. Dans cette langue si chantante qui l’avait séduite et l’avait si souvent transporté et embrasé. Cette langue était la sienne et jamais elle ne l’oublierait. Ces mots venaient trouver écho au cœur même de son âme. Ils étaient à jamais, gravés dans sa mémoire. Un sourire emprunt d’une infinie tristesse perça les larmes alors que le messager au sombre plumage, Dorcha, vint se poser sur son épaule. Elle sut à ce moment qu’il était toujours auprès d’elle et qu’il ne l'avait jamais quitté. … elle était SA petite fleur et il serait SON assassin pour l’éternité... Et ça, personne ne pourrait le lui enlever….


Elle leva les yeux vers Hafgan qui venait de la rejoindre, l’enserrant à nouveau dans l’étau de ses bras réconfortants. Rose caressa doucement la tête du loup qui s’était mis à grogner a l’encontre du nouveau venu et lui murmura d’une voie encore étouffée par le désespoir
.

Haschischin sàmhach …c’est un ami mon gros

Elle posa sur l’homme un regard reconnaissant rempli de tendresse et ferma les yeux, appuyant un instant le front sur sa poitrine. Elle prit une grande respiration, saccadée par les spasmes, vestige de la crise de larmes passée qui restait en suspent prêt à exploser a tout moment, puis elle murmura que pour lui…

Merci d’être là pour moi … merci infiniment. C’est dans un moment comme celui-ci qu’on se rend compte de qui sont nos vrais amis… et toi…tu es là … merci

Elle le serra fort avant de relever la tête et de lui sourire au travers des larmes. L’ex lieutenante pris appui sur le bras de son ami et se leva. Haschischin insistait toujours pour quitter et il avait bien raison il était temps de quitter. Elle n’avait plus rien à faire ici, plus rien ne la retenait en ces lieux.

Partons maintenant ….Allons loin… très loin… là ou il n’y aura que les bons souvenirs, là où la douleur s’en ira!!!! j’ai si mal Hafgan !!!!

Soutenue par Hafgan elle emboîta le pas du loup qui fut rapidement rejoint par une louve blanche fugueuse qui se mis au pas, docilement, au coté de son mâle. Lentement, le petit groupe, plutôt insolite, s’éloigna de l’église et bientôt de la ville. Ils disparurent en direction de la Guyenne…. Était-ce le début d’une nouvelle vie ? ou bien la fin? À cet instant précis, elle ne sut pas ce que serait pour elle l’avenir … l’assassin s’en était allé, emportant avec lui le cœur et l’âme de la rose qui se fanait doucement… Dans le ciel l’oiseau au sombre plumage survolait le groupe, continuant de répéter sans cesse ces mots qui réchauffaient le cœur glacé de la jeune femme…

Moooooo criiiiiiide….

Elle leva les yeux au ciel et porta la main à son cœur, un étrange sourire illuminant ses lèvres… Comme dans une ultime prière, sa voix s’éleva dans une infinie douceur.

Tiaraidh an dràsda mo millis spéis! Aurevoir mon doux amour… tha gold agam ort mo aingel oidhche… gù brath ….. Je ne t’oublierai jamais… Un jour… nous serons réunis pour l’éternité….





HRP : je sais que les censeurs n’aiment pas le HRP dans le RP…. mais je tien a remercier le joueur d’Altahire pour cette année de RP merveilleux … il a été un compagnon de RP extraordinaire … il m’a fait découvrir les joies du RP, c’est grâce à lui que j’ai su étoffer mes post et améliorer plusieurs aspects… même si mon orthographe reste encore a désiré^^ J’ai quand même fait du progrès Wink je lui en serai toujours reconnaissante …encore une foi merci a toi et a très bientôt sous d’autres cieux Wink


La joueuse de Rosetendre
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