l'atelier de Ladyday...

Atelier de broderie, teinture de tissus créé par Dame Lionelle le premier octobre de l'an 1455, offre aux ponots de la romance, du rafinement et un lieu assez joli haut en couleurs et douceurs ...

La vielle dame aimait raconter des histoires dont voici la plus belle...

Dame Lionelle a écrit:

Savez vous mesfumelles l'origine de la dentelle au fuseau, notre belle dentelle du Puy? Je vais vous la conter.. après tout, c'est l'histoire de notre ville..
C'était il y a 50 ans.. j'étais encore jeunette, mais je me souviens; se préparait le pélerinage de Notre Dame; il fallait habiller notre bonne Vierge.
Une des petites qui s'affairaient avec les religieuses, Isabelle Mamour est rentrée chez elle , une pauvre mansarde mal isolée du froid, mal éclairée, et un soir, les yeux levés sur un crucifix,elle a démélé un embrouillamini de fils et de bobines. Pour s'aider, elle a piqué des épingles sur une planche, pour guider ses fils. De ses doigts raides de froid, elle s'active, petite araignée opiniâtre... Et soudain, elle s'aperçoit que de ses mouvements fébriles est né une toile ajourée, fine comme celle d'une araignée. Une toile en forme de crucifix. La vierge en fut parée. La dentelle du Puy était née!! Mamour.. quel nom charmant!!

Perdue dans ses souvenirs, Lionelle revoyait l'engouement qui se faisait autour de la nouvelle technique apparue des doigts d'Isabelle Mamour. Cette passion n'avait jamais quitté Lionelle, même quand le bleu était apparu!

Et vous,jeunes filles, n'avez vous pas un conte à nous dire, pendant que nous nous sucrons le bec à la confiture?

Repris ensuite par Ladyday Lun 29 octobre de l'an 1455...cette echoppe continua d'offrir à ses clients douceurs, couleurs et raffinement, d'autant plus que dame Ladyday est tisserande et peut maintenant broder et teindre de beaux habits...

voici les portraits de Ladyday et Dame Lionelle...

Ladyday...


Dame Lionelle...



voici le premier post de presentation de dame lionnelle

Dame Lionelle a écrit:

Le chemin depuis le lavoir était long, comme si les ans allongeaient les distances. Les quelques pièces de linge mouillés pesaient leur poids d'eau, sur la hanche trempée de Lionelle. Quand même, il n'allait pas falloir qu'elle emprunte à la Berthe son âne pour aller au lavoir!!? Si? Milediou, c'est pas bon de vieillir!

Arrivée à sa masure à l'aspect très commun, elle ouvrit la porte de la vieille étable, et entra, refermant derrière elle. Elle posa sa panière sur le sol, et profitant de deux escabeaux espacés, étendit entre eux ses deux draps bleus l'un sur l'autre, et la taie sur un dossier de chaise. C'était toujours là qu'elle mettait à secher ses tissus fraichement teints, encore fumants d'avoir bouilli. La lune et le soleil étaient les ennemis du teinturier, il fallait égoutter et secher dedans.
Elle eut un sourire en se rappelant la jeune femme avec son linge bleu qui avait décoloré dans l'eau du lavoir. Ladyday? Une autre passionnée de la couleur du ciel?

Ouiche, Lionelle avait deux passions: la dentelle et le bleu. Impossible d'allier les deux, la dentelle se devait d'etre blanche à tout prix! En faisant de la dentelle, il était formellement interdit de se gratter le nez, les cheveux, la cheville. Les doigts se devaient de rester absolument propres, comme lavés dans la fontaine d'Aristote, sous peine de tâcher la fine toile d'araignée et d'en gacher tout le métrage.. Le bleu lui servait à teindre tout ce qui était de toile et non de dentelle. Le bleu, la couleur des rois...
Dans un coin de sa grange, il y avait ses étagères avec ses bocaux de poudre de pastel et d'indigo. Lionelle préférait mille fois le pastel du Lauragais à l'indigo asiatique, pourtant plus dense, plus facile, moins cher. Le pastel venait de Toulouse, et Lionelle avait une tendresse particulière pour la ville de son enfance.Ô Toulouse...

Sur une autre table à l'écart se trouvait rangé très soigneusement ses toiles à teindre, lainages et cotonnades. Dans le coin du feu, ses chaudrons étaient prets pour le mordancage. Ici, point de garance, point de cochenilles pour faire des rouges, de feuilles de figuiers ou d'érable pour faire des jaunes. Ici, l'on se passionnait pour le bleu!

Pour l'heure, il fallait aller préparer le souper, et manger seule, encore et toujours. Son Enguerrand était mort à la guerre depuis si longtemps qu'elle en aurait oublié la couleur de ses yeux, si il n'avaient été bleus, l'odeur de sa peau, la chaleur de son étreinte. Enguerrand était mort portant sous sa cotte de maille une chemise bleue, tendrement teinte pour lui porter la chance de survivre. Mais la mort n'aime pas les couleurs, et avait rougi de son sang la chemise du soldat, rouge comme les cuisses de Lionelle au meme moment, où son enfant s'échappait de son ventre bien trop tôt pour rester vivant plus d'une heure.

Veuve et meme plus mère, Lionelle avait donné tout son intéret au bleu d'azur et au blanc arachnéen..
Elle n'avait plus que des souvenirs et de la solitude. On en prend son parti, le plus souvent. Mais la petite saynette amusante du lavoir, ces jeunes gens batifolant dans l'eau lui avaient donné ce soir la nostalgie d'une compagnie.

Elle entra dans sa cuisine, sans s'apercevoir que l'on semblait entrer sous la mer, tant tout ici était passé par la douce folie de Lionelle. Bleu chaulé sur les murs, bleu vif aux tentures ornées de longueurs de dentelle d'un blanc d'écume, indigo sur le tapis de laine, ciel sur les essuie mains et les nappes. Soupirant dans ses pensées, elle se fit réchauffer un petit plat de feves, qu'elle mangea à la cuillère, croquant dans un pain délicieux parfumé à l'anis, avec un petit bout de fromage.

Une solide lampée de piquette la ramena dans son siècle. Encore un soupir d'ennui. La nuit tombait, l'on n'y voyait plus goutte. Elle lava son bol et sa cuillère, nettoya miettes et gobelet, et sortit à petits pas trainants au dehors pour fermer ses volets. Peut etre que un voisin serait encore sur le pas de sa porte, pour lui dire quelques mots et lui donner le rassurant sentiment qu'elle l'était point si seulette.

et les posts de l'echange de propriétaire...

Dame Lionelle a écrit:

La donzelle était douce, et doux celà devait etre d'etre aimé d'elle. Lionelle la remercia, et sirota son lait, qu'elle adoucit de miel, largement, avec gourmandise.
Alors mon petit, vous avez trouvé votre bonheur, la haut? Il n'y a que vieilleries et poussières, je crois bien!
Lionelle regarda Lady droit dans les yeux, soudain alerte, et sérieuse.
Dis moi, petite, tu sembles te plaire, ici. Et moi, je ne peux plus rien y faire. L'hiver s'annonce pénible. Dis moi, veux tu les clés de cet atelier? Veux tu le faire revivre comme quand j'étais encore vive!
Lionelle se leva, pour la mieux convaincre.
Dis oui, sois ici chez toi, le cadeau n'est pas bien beau, mais cette grange se meurt, car je n'y travaille plus. Et ça me peine, tout se meurt!! Nous fermerons la porte de séparation, entre chez moi et l'atelier. Je viendrais en invitée privilégiée, si ça me dit! Dis oui, j'ai le désir que celà soit ainsi!!! Ici tu feras des merveilles de tes doigts de fée, et je t'entendrais chanter par la porte.. Dis OUI!!

Ladyday a écrit:

Lady était heureuse de présenter Tessay à Lionelle .

Elle lui avait toujours pas répondue pour la passation des clés de son atelier .

mais Lady savait en la regardant dans les yeux qu'elle accepter , que cela lui faisait plaisir de reprendre tout se travail tant chéri .

et que par son savoir à elle sur la broderie elle avait de grand projet à mener à terme.

Tenant la main de Lionelle lady lui dit tout doucement :

" c'est une grande joie pour moi ! je vais m'occuper de cet atelier , et remplir votre cellier .!"

Mon Aimé m'aidera , nous prendrons soin de vous Lionelle !

il faudra faire rentrer du bois , les paniers sont vides !"


Lady s'enveloppa de sa cape et regardant Tessay lui prit le bras en le maintenant bien fort tellement qu'elle était émue.